mardi 26 février 2008

Et ce sont les chats qui tombèrent



Traumatisé par un accident qui le laisse riche de huit millions et demi de livres, mais désespérement séparé du monde qui l'entoure, le héros emploie son temps et son argent à reconstituer de façon obsessionnelle des scènes et des situations d'un passé vaguement remémoré: un immeuble avec dans le lointain la musique d'un piano, l'odeur et le bruit familier du foie frit qui crépite, des chats léthargiques qui se prélassent sur les toits. Méditation sombre et comique sur la mémoire, l'identité et l'histoire. Et ce sont les chats qui tombèrent est une parabole des temps modernes. Tom McMacthy est l'auteur de Tintin et le secret de la littérature, paru chez Hachette Littératures en 2006, il est aussi le leader de l'international Necronautical Society (INS), un groupe d'artistes, d'écrivains et de philosophes.

Si vous connaissez quelqu'un qui est maniaque du détail, dans le moindre petit détail, et que ça vous énerve, alors STOP, REPOSEZ CE LIVRE, vous allez détester!!!!

On dit plus haut que ce livre est une méditation sombre et comique sur la mémoire, moi je dis que c'est un poême sur l'extravagance (et on peut se permettre de l'être quand on reçoit comme ça 16 millions de $$$), l'auteur a sûrement eut beaucoup de plaisir à écrire des pages entières de détails sur les flashs de mémoire de son héros (tellement que ca me donnait la nausée, lollll, j'anticipais ses flashs).

Surtout je me souvenais de cela: qu'à l'intérieur de cet immeuble remémoré, dans les pièces et dans l'escalier, dans le hall d'entrée et dans la grande cour qui le séparait de l'immeuble aux toits rouges et aux chats noirs - que dans ces espaces, tous mes mouvements étaient fluides et spontanés. Non pas gauches, acquis, de seconde main, mais naturels. Ouvrir la porte de mon réfrigérateur, allumer une cigarette, même porter une carotte à ma bouche; ces gestes s'étaient faits sans accrocs, parfaitement. Je m'étais fondu en eux, et les avais parcourus et les avais laissés me parcourir jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien entre nous. Ils avaient été réels; j'avais été réel - été sans tout d'abord comprendre comment essayer d'être; le détour supprimé. Je me souvenais de cela avec toute la force d'une épiphanie, d'une révélation.

Voilà, c'est le style du roman, jusqu'à la fin .... J'avoue que par bout ça me tombait sur les nerfs!!! J'ai lu jusqu'à la fin et c'est surtout par curiosité (je voulais savoir ce qui lui était arrivé, son accident c'était quoi à notre héros), et je pensais qu'en nous racontant ses flashs de mémoire, le héros s'en souviendrait, qu'on finirait pas savoir (Je vous dit pas si on finit par le savoir lolll ....) Le héros met en scène ses flashs comme s'il tournait un film, et comme il a les moyens, il engage, les acteurs,des architectes, des peintres, etc, etc, il achète les accessoires, il reproduit la scène comme il l'a vu, et il va même jusqu'à faire faire la maquette de la scène diantre la folie!!!! l'argent ne compte pas pour lui, toute la scène dans son plus petit détail, et il la joue, la rejoue, jusqu'à la perfection! Et on s'imagine comme lui que c'est au ralenti comme dans un film. Jusqu'au jour, ou il a l'idée machiavélique de faire la scène pour vrai!!! Il braque une banque, les acteurs mélangés avec de vrais gens, personne n'est au courant, lui et son adjoint seulement. Et c'est là que ca se gâte .....

C'est un livre qui fait réfléchir, sur la bêtise humaine; l'obsession, la solitude, le pouvoir de l'argent: aller au bout de ses rêves et y aller jusqu'à la folie. Comique??? On se pose la question!!

Pour le style d'écriture je donne à l'auteur 15/10

Pour l'histoire 7.5/10

La tourneuse de page

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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